Jeunes migrants, quel accompagnement ?

[DÉLIÉ n°1] Ils sont de tous les âges, mais surtout des garçons de 15 et 16 ans. Ils ont quitté leur pays par choix ou contraints. Originaires de pays étrangers, arrivant en France souvent sans famille ou avec une famille qui ne peut pas toujours les prendre en charge...
Média secondaire

Délié n°1 (Dossier Éducatif pour Lutter contre les Inégalités et l'Exclusion)

Professionnels de l'accompagnement, qu'il soit éducatif ou soignant : leur dénominateur commun est d'être aux côtés de publics fragilisés que ce soit par leur santé, leur handicap, leur situation sociale, leur souffrance psychique ... Ces publics sont nombreux, diversifiés et les pratiques pour les aider sont multiples.

Dorénavant tous les trois mois, un mini-dossier thématique multimédia publié exclusivement sur Yakamédia viendra présenter une problématique, un public, des actions. Chaque Délié (Dossier Éducatif pour Lutter contre les Inégalités et l'Exclusion) abordera des thématiques qui concernent les acteurs de terrain de l'accompagnement social, éducatif, psychique. Les choix militants des Ceméa sont en œuvre dans la constitution de ces dossiers : textes de professionnels, présentations de pratiques, réflexions, prises de position, etc.


Pour ce premier Délié, nous avons choisi de recueillir des témoignages à propos de "Jeunes migrants, quel accompagnement ?"

Ils sont de tous les âges, mais il s'agit principalement des garçons de 15 et 16 ans. Ils viennent de Guinée, du Mali, du Bangladesh, du Pakistan, du Maroc, de l'Albanie.... Ils ont quitté leur pays par choix ou contraints et ont suivi un long parcours migratoire, rencontré la violence avant ou pendant ce voyage. Originaires de pays étrangers, ils arrivent en France souvent sans leur famille. S'ils sont reconnus mineurs, ils sont nommés MNA (Mineurs Non Accompagnés). Ils peuvent aussi rejoindre le sol français avec une famille mais celle-ci ne peut pas les prendre en charge. Ces derniers peuvent aussi être pris en charge par les travailleurs sociaux dans le cadre de la protection de l'enfance.

 

Protéger l'enfance

Les textes de loi de la protection de l'enfance prévoient une prise en charge par les MECS (Maisons d'Enfants à Caractère Social) ou FA (Famille d'Accueil) pour les jeunes migrants non accompagnés dont la minorité est reconnue. Cette protection s'est affirmée avec la loi du 14 mars 2016 qui leur garantit les mêmes droits que pour tous les enfants présents sur le territoire français.

Qu'en est-il vraiment ? Comment les professionnels accompagnent-ils ces jeunes ? Les témoignages ci-dessous mettent en perspective le regard institutionnel, sociétal mais aussi humain porté sur ces jeunes dont les parcours de vie sont marqués par de nombreuses ruptures (géographique, culturelle, affective etc.).

Cemea

On sent que c'est le petit enfant qui a dû partir trop tôt

Mathilde Walter, éducatrice spécialisée, nous raconte son accompagnement de ces jeunes, en structure collective ou en appartement et leurs spécificités

 

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Cemea

Ces jeunes ont bien souvent un poids énorme sur les épaules

Fatima, éducatrice spécialisée en MECS évoque aussi l'accompagnement de ces jeunes en MECS et questionne sur l'accompagnement de leur santé mentale.

 

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Cemea

Jeunes migrants : la question du langage et de la culture

En résonance avec le témoignage de Fatima, Pascale Guichet, psychologue en MECS nous présente le travail fait en équipe pour aborder la santé mentale en prenant en compte la dimension culturelle.

 

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Cemea

Jeunes migrants : reconnaître le statut de mineur

Restent ceux dont le statut de mineur n'est pas reconnu. C'est le cas par exemple de jeunes dont la naissance n'a pas été enregistrée dans leur pays d'origine et qui ne peuvent pas prouver leur âge, ou de ceux qui n'ont pas ces documents avec eux.

Des associations ou des citoyens se mobilisent pour les prendre en charge le temps de la procédure de recours. Eux aussi ont besoin d'un accompagnement juridique, social, psychologique et médical.

- D Nakache, de l'association "tous citoyens" (à Nice) nous raconte ce que fait son association, les bénévoles et les citoyens pour ces jeunes, souvent à la rue.

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